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La discrète efficacité des cantonniers

 

De gauche à droite : les cantonniers Stéphane Pitre, Frédéric Grolier, Mario Fisette et Jean-Mathieu Poirier. Plusieurs employés qui ont effectué le remplacement des coupons neutres sont absents sur la photo.

L’entretien des voies du métro n’attire pas l’attention des voyageurs. Et c’est une excellente nouvelle. « Si le travail est bien fait, on n’entend jamais parler des équipes qui travaillent dans ces longs corridors tentaculaires », confirme Benoit Juneau, contremaître à l’Entretien de la voie. Pourtant, la complexité des manœuvres effectuées pour résoudre une multitude de problèmes devrait susciter la curiosité et surtout l’intérêt.

Le service régulier du métro dépend de ces travailleurs de l’ombre. Un cellulaire tombé malencontreusement sur un rail risque d’entraver la circulation fluide des trains et entraîner des retards. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres : débordement d’eau, bris d’un dispositif, pièce défectueuse, etc. C’est un travail périlleux et tout est mis en place pour assurer la sécurité de cette main-d’œuvre souterraine.

Opération en terrain neutre

Une importante équipe de la division Entretien des équipements fixes (EÉF) vient d’effectuer un travail colossal : le remplacement de nouvelles sections isolantes de guidage des trains qu’on appelle communément « coupons neutres ». Ces sections permettent d’isoler totalement la portion du tunnel où des travaux requièrent la coupure de l’alimentation électrique. Cela évite qu’un train immobilisé relie une section de voie déconnectée à une autre qui serait encore alimentée. Sans ces sections isolantes, les frotteurs positifs de la voiture pourraient alimenter la section débranchée par le biais de la section encore fonctionnelle. Cette situation serait extrêmement dangereuse pour le personnel d’intervention qui penserait à tort cheminer dans un tunnel sécuritaire.

Un vieux métier très actuel

Parmi les nombreux employés d’entretien se trouvent les cantonniers. À l’instar de leurs ancêtres qui sillonnaient les routes ou les voies ferrées, ils parcourent les tunnels pour détecter les problèmes éventuels, dégager les rails ou recommander une réparation urgente. Comme dans la chanson du terroir Sur la route de Berthier, grâce à eux : Ah! Que la route est belle, belle!

« Faut que le train reparte »

« Tous les employés d’entretien du métro récitent mentalement le même mantra : Faut que le train reparte, mentionne Stéphane Pitre, cantonnier. Il importe de ne pas interrompre le service aux voyageurs, malgré la complexité du problème à résoudre. C’est notre mission quotidienne, où chaque minute compte. »

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