Parmi les contremaîtres de l’équipe CIVEX, on compte notamment Justin Brière, Yvon Beaudin, Mathieu Bernard, Mohand Haddad, Christian Charest et Philippe Dupont.
Dans notre édition numéro 9, nous avons levé le voile sur les procédures qui sont mises en branle lorsque survient un problème causant un ralentissement ou un arrêt de service au métro. Le chef contrôleur de la salle de contrôle avait alors parlé du travail exceptionnel de l’équipe Urgence métro qui est parfois déployée. Curieux d’en savoir davantage, nous sommes allés à la rencontre des contremaîtres de cette équipe, qui est aussi appelée CIVEX, pour Centre d’intervention des véhicules en exploitation.
Si un problème mécanique survient sur un train en exploitation, et que ni l’opérateur, ni le chef d’intervention ne sont en mesure de le régler, le centre de contrôle fait appel au CIVEX. À la PR Youville, une sonnerie se fait entendre et immédiatement, les employés d’Entretien du matériel roulant (EMR) ayant reçu la formation d’Urgence métro ainsi qu’un des contremaîtres du CIVEX se mobilisent. En quelques minutes, une petite équipe est formée et est mise au courant, via le chef contrôleur, du lieu et de la nature du problème. Elle part à bord d’un véhicule d’urgence équipé de gyrophares et chargé d’outils pour toutes les situations. Les autres employés d’EMR, quant à eux, retournent à leur travail habituel.
| De l’ouverture du métro à sa fermeture, il y a toujours un contremaître CIVEX prêt à répondre aux urgences; soit quatre contremaîtres répartis selon les quarts de travail. En vue de l’arrivée d’AZUR, quatre autres se sont ajoutés à l’équipe, et c’est à partir de la salle de contrôle que ces derniers veilleront au bon fonctionnement des nouveaux trains.Du côté des employés de l’atelier de PR Youville, ils sont environ 60 au total à avoir reçu la formation d’Urgence métro : appareilleurs-visiteurs, monteurs-visiteurs et dépanneurs. Une fois sur place : vitre brisée, objet sous le train, draisine déraillée… Il n’y a rien à leur épreuve. |
Place aux experts!
Grâce à la formation des contremaîtres en conduite d’urgence (lire notre reportage à ce sujet : volume 25, numéro 4), l’équipe arrive rapidement sur les lieux. « Même en pleine heure de pointe et vers la station la plus éloignée de Youville, on met en moyenne 10 minutes à arriver et jamais plus de 30, estime Philippe Dupont. Rendus sur place, chaque cas est différent du dernier. On doit être débrouillards et faire preuve de beaucoup de capacité d’adaptation. »
Leur spécialité, ce sont bien sûr les problèmes de train. À peu près tout peut être réparé ou corrigé sur place pour que le service puisse reprendre; c’est juste une question de temps. Mais en tant que seule équipe technique d’urgence de la STM, CIVEX peut aussi être appelée en renfort lors d’une multitude d’autres situations. « J’ai assisté un client dont la chaussure était prise dans un escalier mécanique, et même une personne coincée entre un banc du quai et le mur », illustre Mohand Haddad à titre d’exemple.
Stressant, comme environnement de travail?
« On connait bien nos équipes à la PR Youville et les capacités de chacun, répond Justin Brière. Les employés sont très efficaces en urgence et la participation est excellente. » Pas étonnant que l’équipe du CIVEX ne soit jamais bien loin lors des grands événements, comme le Grand Prix ou les feux d’artifice, par exemple, et que certains la qualifient de « magiciens du métro »…
