En ce dernier jour de septembre, les Étoiles de la route étaient réunies au centre-ville pour une soirée spéciale. Non, ce n’est pas le nom d’une équipe sportive ou d’un groupe de musique, il s’agit plutôt de nos chauffeurs de bus affichant un dossier de conduite exceptionnel.

Renée Amilcar, directrice exécutive – Bus, ouvrait la soirée avec ce message: «La sécurité, c’est important pour les clients, mais c’est aussi important pour nos chauffeurs. À ceux qui sont reconnus ce soir, je dis: gardez vos excellentes habitudes de conduite parce qu’on veut vous revoir l’année prochaine, et je souhaite même que vous soyez encore plus nombreux à être reconnus!»

Voici les propos de quelques lauréats captés pour vous sur le vif.

Noëlline Lévesque, CT Frontenac: «Ça prend une personnalité spéciale pour être chauffeur et je pense que je l’ai naturellement. J’aime mon travail et j’aime les clients. Je dis aux personnes âgées qui sont plus lentes à monter à bord: prenez votre temps, on n’est pas pressés. C’est ce que je me dis à moi aussi!» Sa ligne préférée: la 185-Sherbrooke, car «les clients sont agréables et on longe le fleuve à un moment.»

Michel Marois, CT Saint-Laurent: «Mes trucs pour éviter les accidents? Faire une pause en bout de ligne quand c’est possible parce que ça m’aide à rester alerte, et être en contact avec mes amis: les miroirs! Par-dessus tout, il faut aimer ce qu’on fait. Personnellement, j’aime le côté humain de mon métier.» Sa ligne préférée: la 200-Sainte-Anne-de-Bellevue, «pour le paysage.»

Martin Bourdages, CT LaSalle: «Pour éviter les accidents, c’est vrai qu’il faut être patient et garder son calme. L’autre ingrédient, c’est de prévoir l’imprévisible. En anticipant les gestes des autres usagers de la route, on s’assure de se rendre à bon port en sécurité.» Sa ligne préférée: la 110-Centrale, «parce qu’elle est longue et paisible.»

Robert Talbot, CT Anjou: «Ce qu’il faut, c’est lâcher prise sur l’horaire et être vigilant. Même dans ma vie privée, je n’attrape jamais de contraventions. Je conduis prudemment, je suis comme ça!» Sa ligne préférée: la 141-Jean-Talon. «C’est une ligne où il y a beaucoup de service. Lorsque j’arrive à l’arrêt, les clients n’attendent pas depuis longtemps alors en général, ils sont de bonne humeur!»

Marilaine Lefebvre, CT Stinson: «J’adore conduire, même dans le trafic. Je vois les automobilistes qui sont stressés et veulent me dépasser… Je les laisse passer et je prends ça un arrêt à la fois. Ça ne sert à rien de se battre contre les autres usagers de la route!» Sa ligne préférée: la 213-Parc industriel Saint-Laurent. «Le paysage et la clientèle sont très variés car cette ligne passe dans un quartier industriel pour ensuite longer le boulevard Gouin, au bord de l’eau.»

Frédéric Montbriand, chef d’opérations responsable des dossiers de sécurité routière: «Les chauffeurs qui sont ici ce soir ont plusieurs points en commun. Bien sûr, ils sont alertes! Mais surtout, lorsqu’ils prennent le volant, ils mettent leur horaire dans leur poche, suivent le trafic et jasent avec les clients. Ils nous disent souvent qu’ils ont le sentiment d’être en vacances parce qu’ils aiment leur travail.» Sa ligne préférée: «la 165-Côte-des-Neiges, parce que c’est la première que j’ai conduite.»

Luc Tremblay, directeur général: «Les chauffeurs dont on reconnaît le travail ce soir sont des gens très patients. Ils prennent le temps qu’il faut pour mener les clients à bon port en sécurité. D’ailleurs, on sait que le temps sur les lignes est une préoccupation importante pour les chauffeurs. Ça fait maintenant deux ans qu’on ajoute du temps sur certaines lignes, et on va continuer à le faire. Vous savez, quand on ajoute du temps sur les lignes, on fait le choix d’améliorer la qualité de vie de nos employés. Et parce qu’on veut poursuivre dans cette direction, l’équipe de la Planification travaille avec les centres de transport pour mieux connaître les circuits problématiques. On en est à trois centres où cet échange a débuté.» Sa ligne préférée: la 197-Rosemont, car «elle relie l’école secondaire de ma jeunesse au terrain où mon fils joue au football. C’est comme si elle reliait deux générations!»

Photos de la soirée