Dans le cadre de notre série Sous les projecteurs
S’il y a un domaine qui contribue grandement au développement durable (DD), c’est celui du transport collectif. En effet, celui-ci permet d’éviter des quantités considérables d’émissions de gaz à effet de serre (GES), à Montréal comme ailleurs. Mais ce n’est pas le seul aspect DD du transport collectif, loin de là!
La STM a la chance de compter sur une équipe DD des plus dynamiques qui a pour mission d’intégrer dans tous les secteurs les trois facettes du DD : l’environnemental, le social et l’économique. Relevant de la DE Planification stratégique et affaires gouvernementales, elle est dirigée par André Porlier et compte dans ses rangs cinq personnes: Simon Broquet, Youness Elhariri, Annie Julien, Alexis Lautard et Moustapha Johann Luh.
Un rôle conseil
Le premier rôle de l’équipe est d’accompagner les différents secteurs ou projets de la STM pour tout ce qui traite du DD. Simon Broquet explique : « On nous pose des questions, on nous demande des pistes de solution. Lorsqu’un dossier arrive sur la table, on identifie quels sont les enjeux de développement durable, les opportunités d’amélioration ou les pièges à éviter. »
« Notre équipe est impliquée dans plusieurs processus où les gens doivent se poser des questions par rapport au développement durable afin d’apporter une contribution environnementale, sociale et économique à ce qu’ils font », précise Annie Julien.
En plus de la fonction conseil, il y a la fonction facilitateur. « Plusieurs équipes veulent en faire plus en DD, mais ont besoin d’un accompagnement pour savoir dans quel sens aller, quel élément prioriser », explique Alexis Lautard. Sa collègue Annie Julien renchérit : « On amène les gens à se poser les bonnes questions, au bon moment. On n’est pas ingénieurs, on n’est pas architectes, mais on peut amener tous ces gens à réfléchir à la meilleure façon d’appliquer ces concepts DD à leur discipline. »
Servir d’exemple en DD
La notion de DD évolue avec le temps, comme nous le raconte Alexis Lautard : « Le DD, au début, c’était pour la majorité des gens uniquement la protection de l’environnement. À l’aspect environnemental du début s’est ajouté les aspects sociaux et économiques. Les enjeux sont de plus en plus complexes et interreliés. »
Comme entité publique, la STM doit montrer l’exemple et adopter des mesures DD toujours plus avancées, notamment dans ses grands projets, comme l’explique Moustapha Johann Luh : « On s’inspire des nouvelles innovations, mais on sert aussi de référence à d’autres organisations qui nous voient comme un exemple à suivre. Par exemple, on va faire ce que la Ville de Montréal faisait déjà avec le béton contenant de la poudre de verre, mais en essayant de pousser plus loin, pour ensuite inspirer les autres. »
« Notre rôle est aussi de convaincre certains secteurs à changer leurs façons de faire, à faire plus, à faire mieux. Nous avons également la responsabilité de s’assurer que la STM est cohérente avec ses obligations et ses engagements de leader en DD », conclut André Porlier.
Jasons avec les membres de l’équipe DD!
Simon Broquet : J’ai d’abord été juriste et je me suis spécialisé en droit de l’environnement, mais graduellement et naturellement, la notion de DD s’est imposée à moi. Je suis arrivé à la STM il y a deux ans et je travaille en particulier sur la mesure de nos impacts en développement durable avec notre rapport annuel et sur l’approvisionnement responsable. Puisque l’entreprise a un très grand pouvoir d’achat, il y a des gains importants à faire à la source. Et les contrats, ça me rappelle mon passé de juriste! Nos collègues à l’Approvisionnement sont nos travailleurs de l’ombre et c’est un plaisir que de les accompagner. | |
André Porlier : Je suis arrivé à la STM en 2010 et je m’y suis toujours senti chez moi car en plus du côté écologique, il y a aussi un certain côté opérationnel qui m’attire. C’est formidable de voir comment, en 12 ans à la STM, on a évolué en DD mais aussi en accessibilité universelle! Il y a eu de grands progrès, mais aussi de petites initiatives couronnées de succès. Dans tout ça, la STM reste humble car ses gestes et ses réalisations parlent d’eux-mêmes. Et puis, il reste tant à faire… | |
Annie Julien : Issue du domaine des communications, je suis arrivée à la STM en 2008, à la naissance de l’équipe DD mise en place par le regretté Michel Bourbonnière. On ne partait pas de rien, mais il fallait faire l’inventaire de tout ce qui se faisait et le structurer davantage. Le DD, ça demande plus d’efforts au début, c’est certain, mais c’est tellement gratifiant. Les gains sont significatifs et se font sentir pendant des années. Les demandes de l’externe sont également de plus en plus complexes. À la STM, on demande aux citoyens d’être responsables et d’utiliser le transport collectif, alors on doit aussi l’être dans nos actions. On est donc doublement responsables. | |
Alexis Lautard : Je viens des Finances, mais je n’ai pas travaillé longtemps dans le domaine avant de me reconvertir en développement durable. Je suis arrivé à la STM en 2013 et j’ai d’abord travaillé sur la fin de vie des voitures MR-63. Assez vite, inspirés de la certification LEED du CT Stinson, nous avons voulu avoir une approche de conception durable pour les projets du métro, ce qui a mené, entre autres, à Vendôme, au garage Côte-Vertu et au prolongement de la ligne bleue (PLB). On a découvert la reconnaissance Envision pour les projets d’infrastructures, on l’a testé et on est fier des résultats obtenus, mais on essaie encore d’aller plus loin. L’appétit des gens pour le DD est grandissant, il y a un engouement qu’on sent de plus en plus. | |
Moustapha Johann Luh : Je suis dans l’équipe depuis 2019. J’ai fait une maîtrise en gestion de l’environnement à l’université de Sherbrooke. Je travaille sur les projets qui visent la reconnaissance en développement durable Envision. On a obtenu le niveau or pour Vendôme et platine pour le garage Côte-Vertu! Actuellement, je travaille sur le PLB. Un projet Envision doit répondre à une soixantaine de critères environnementaux, sociaux, économiques et de résilience. Un dossier contient plusieurs documents déposés pour démontrer la rigueur de notre démarche, sans compter la rédaction qui les met en contexte. C’est beaucoup d’efforts, mais c’est aussi très utile à d’autres projets qui peuvent s’en inspirer. | |
Youness Elrahiri : J’ai commencé à la STM il y a un an et demi. Je travaille sur le PLB et sur le Centre d’attachement nord-ouest (CANO). Monter un dossier de reconnaissance Envision, c’est le deuxième volet de notre tâche. Le premier volet, c’est d’accompagner les différentes équipes dans l’adoption des pratiques qui s’inscrivent dans une perspective de développement durable et qui nous permettent d’atteindre nos seuils de performance. Ce sera de plus en plus difficile car Envision évolue et les projets sont de plus en plus complexes et les défis nombreux. |
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