Scruter de près le cœur d’un bus, ce n’est pas banal ! À l’usine Crémazie, une équipe de passionnés s’affaire à donner une seconde vie à ces merveilles industrielles. Nos experts en moteur de bus Philippe Bonomo, Luc Topping, Martin Roy, Ronald Sauvé, Jonathan Silla et Marc Tremblay nous ont offert une visite guidée dans leur monde passionnant de la réparation des moteurs de bus.

La réparation, étape par étape

Un moteur avant sa restauration

Un moteur comme neuf, prêt à reprendre la route!

1- Il existe deux cas de figures pour en arriver à remettre un bus à l’équipe d’Entretien majeur et plus particulièrement celle de réparation des moteurs :
a. Révision complète d’un bus à faire aux 700 000 à 800 000 km environ
b. Bris majeur d’équipement d’un bus
2- Selon la situation, le bus mal en point est accueilli à la Carrosserie Legendre ou/et à la nouvelle usine Crémazie qui abrite la ligne mécanique d’entretien majeur en incluant la réparation des moteurs de bus.
3- Bus stationné, moteur malade retiré et déposé sur un « VE » (support de transport du moteur), on fait place à l’intervention chirurgicale. Nos mécaniciens de véhicules lourds routiers se mettent alors à l’œuvre.
4- On démonte au complet le moteur. Chaque membre de l’équipe gère son projet de A à Z. Tout est minutieusement classé par catégorie, pour être en mesure de remonter en fin de processus le moteur.
5- Chaque pièce est vérifiée à la loupe. Inspection visuelle, sonore et au toucher. Presque tous les sens sont sollicités! Aucun droit à l’erreur, il est question de vie d’un bus.
6- Certaines pièces sont transférées à d’autres spécialistes, notamment les transmissions, les petites composantes ou encore l’usinage de pièces.
7- Tout est lavé et nettoyé. La carcasse du moteur est envoyée à l’atelier de peinture. Afin d’assurer sa protection optimale contre la rouille, on utilise une peinture de couleur rouge.
8- Toutes les pièces sont, soit rebâties par d’autres équipes du secteur, soit neuves en provenance du magasin situé à proximité. On essaie de réparer le plus possible et dans les règles de l’art selon les spécifications des fabricants, pour limiter les frais.
9- La trousse de pièces prêtes à l’emploi est livrée à l’atelier. C’est l’heure de l’assemblage. Le moteur est remonté au complet. Il est comme un cœur neuf, avec sa couleur rouge vif qui le rend si caractéristique!
10- Il reprend sa place dans le bus. Quand le bus démarre juste à côté de l’atelier, un sentiment de fébrilité anime nos collègues : la fierté de donner une deuxième vie.

Chaque génération de bus dispose de son propre modèle de moteur. Il en existe plusieurs modèles différents à la STM.

Pour Marc, Luc, Martin, Jonathan, Philippe et Ronald, être de l’équipe de réparation des moteurs est un privilège et une forme d’accomplissement professionnel. Leur parcours à la STM les a amenés à se croiser à plusieurs reprises, dans leurs précédents postes de mécaniciens de véhicules lourds routiers à l’entretien mineur, dans ces centres de transport. C’est une responsabilité clé, un moteur. C’est le cœur du bus et cela pourrait coûter très cher si le travail était mal fait. Tous tiennent absolument à conserver les hauts standards de qualité dans leur travail, avant de remettre un bus sur la route.

Il y a un an, notre équipe prenait possession de son atelier pour la première fois, dans la nouvelle usine Crémazie. Joignez-vous à nous pour leur souhaiter bonne fête (1 an!) et leur dire merci d’avoir à cœur la santé de nos véhicules! C’est un peu comme prendre soin de nous tous aussi.

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