Marck Evans Augustin, formateur, et Katir Jamal-Eddine, opérateur.

Le 11 juin, un test bien spécial avait lieu sur la ligne bleue. Les employés de l’Exploitation des trains travaillaient pour la toute première fois avec le système radio qui remplacera bientôt celui utilisé présentement. Pour le projet, il s’agissait du premier essai d’une série qui se poursuivra à l’automne en vue du déploiement. Pour les employés, c’était une première expérience avec cet équipement très attendu.

Dans un projet comme Radio-SREM, les tests sont une étape incontournable. «Il faut savoir que les communications radio sont essentielles pour opérer le métro. Les intervenants sur le terrain doivent toujours être en mesure de garder le contact entre eux et avec le centre de contrôle», explique Anna Bragina, directrice du projet. L’équipe veut donc s’assurer que tout est fonctionnel avant de procéder au déploiement. «Pour nous, ce premier test est un peu comme une répétition générale avant une première. C’est l’occasion de déceler d’éventuels problèmes à corriger», précise Mme Bragina.

La soixantaine d’employés qui prenaient part au test vivait aussi une première. Durant toute la journée, certains travaillaient pour la première fois avec les nouveaux appareils, alors que d’autres étaient en soutien. Les équipes ont dû collaborer étroitement pour rendre cette expérience possible et sortir de leur zone de confort. «Les personnes qui participent à ce test permettent au projet d’aller de l’avant et deviennent des ambassadeurs de ce changement auprès de leurs collègues. Leur rôle est donc essentiel pour faire de ce projet une réalité», souligne Federico Marandola, chef contrôleur.

Noureddine Nino Chiby, chef d’intervention

Un test concluant

De manière générale, le test s’est très bien déroulé. «Il y a bien eu quelques petits pépins, mais ce n’était rien de majeur. Nous avons opéré cinq trains sur la ligne bleue de l’ouverture à la fermeture du métro», nous confie Édouard Proust, le coordonnateur du projet qui a chapeauté l’organisation et le déroulement de cette journée.

L’équipe du projet à la salle de contrôle métro

L’expérience a également été concluante pour les membres de l’équipe de l’exploitation des trains. Ils utilisaient l’appareil pour la première fois et dans l’ensemble tout s’est bien passé. La légèreté de la nouvelle radio a été soulignée par tout le monde. Toutefois, il fallait s’habituer à de nouvelles commandes. Des ajustements seront faits à la formation pour faciliter la transition.

En route vers le déploiement

Ce premier test a permis d’apprendre certaines leçons et de vérifier la robustesse des composantes du système de communication radio. Toutefois, avant que les nouveaux appareils ne soient dans les mains de quelques milliers d’employés, d’autres étapes devront être franchies. «Nous poursuivrons nos essais en exploitation durant l’automne sur d’autres lignes et davantage de personnes y prendront part. Le système sera donc mis à l’épreuve en conditions réelles d’exploitation avant d’être déployé», conclut Carlos Luna Saavedra, l’ingénieur en chef du projet.

Bien plus que des radios

Le projet Radio-SREM vise à remplacer le système de radio d’exploitation du métro par une technologie plus moderne et inclut le remplacement de toutes les infrastructures nécessaires à la communication.

En bref, le projet c’est :

– 1500 radios mobiles et portables
– 262 blocs radio dans les trains
– 112 stations bases radio dans le réseau souterrain du métro
– 4 nouvelles antennes installées dans différentes zones géographiques de l’ile de Montréal.