Le jour, Marie-Noëlle Hébert est préposée au magasin de vêtements de la STM. Son travail terminé, elle se métamorphose en illustratrice, et pas n’importe laquelle! Ses dessins, d’un réalisme saisissant, montrent un talent exceptionnel, doublé d’une grande sensibilité.
«Toute petite, je me levais à cinq heures du matin pour lire des bandes dessinées, nous confie Marie-Noëlle. Mais dans mes rêves d’enfance, il n’y avait jamais celui d’être illustratrice, parce que ce n’était pas un métier qui semblait exister vraiment. Le dessin, pour moi, passait toujours en deuxième. C’est en lisant la bande dessinée Jane, le renard et moi, d’Isabelle Arsenault, que j’ai fait: wow! Je pourrais exprimer tout ce que j’ai en dedans de moi de cette manière-là.»
Depuis, Marie-Noëlle travaille sur un projet de bande dessinée avec des dessins hyperréalistes. «J’y parle entre autres du poids et de l’estime de soi, un sujet d’actualité. J’ai dû dessiner l’album trois fois avant qu’un éditeur accepte de le publier! Je travaille actuellement sur la quatrième et dernière version, qui devrait sortir à l’automne 2019 aux Éditions XYZ.»
Fille de chauffeur de bus
Marie-Noëlle a grandi à la STM, d’abord en distribuant des correspondances dans le bus conduit par son papa Jacques, puis en occupant divers postes dont ceux de changeure étudiante et de commis aux enquêtes. «J’ai aimé ce poste, car j’étais sur appel et je pouvais consacrer davantage de temps au dessin! Cela dit, mon métier actuel me plait, bien que je trouve difficile de le concilier à celui d’illustratrice. Mon père tenait absolument à ce que je suive ses traces à la STM. Aujourd’hui, il comprend totalement mon désir de m’émanciper et de créer.»
En attendant la bande dessinée de Marie-Noëlle, vous pouvez découvrir son travail sur sa page Facebook «Marie-Noëlle Hébert illustration» et dans le superbe livre Kalak’s Journey, en vente chez Renaud-Bray et Amazon. Avec un peu de chance, vous pourrez aussi la rencontrer dans un café, où elle aime dessiner!
Quelques illustrations de Marie-Noëlle, tirées de sa page Facebook:
M. Lussier, crayon graphite, août 2018.
Autoportrait, crayon graphite, juillet 2018.
Dans les champs, crayon graphite, février 2018.
Kalak, crayon graphite, été 2017.
Flanelle, crayon graphite, janvier 2018.
Suzanne, crayon graphite, novembre 2017.
Collège de Montréal, crayon graphite, septembre 2017.
Bono, crayon graphite, juin 2017.
Bassin du Grand Séminaire de Montréal, crayon graphite, avril 2017.
Jacques Hébert, crayon graphite, décembre 2016.
