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Mont-Royal: projet majeur à impacts mineurs

 

Modélisation du futur édicule de la station Mont-Royal.

La station Mont-Royal deviendra universellement accessible. Pour installer les nouveaux ascenseurs, on procédera à des travaux d’envergure, tout en maintenant la station ouverte. Voici comment.

L’ajout de deux ascenseurs, un sur chaque quai, amène des défis que l’équipe du projet Accessibilité du Bureau de projets équipements fixes métro (BPÉFM) relèvera phase par phase. D’abord, l’édicule. Comme sa configuration ne permet pas d’y aménager un ascenseur qui se rende jusqu’aux quais, il faudra en construire un nouveau. On y installera donc la loge et une ligne de perception (tourniquets) au niveau de la rue, ainsi que le premier ascenseur.

Mais avant, il faudra démolir l’édicule actuel. «On aurait pu se retrouver à ciel ouvert, mais ça ne sera pas le cas puisqu’on construira une cabane à l’intérieur de la cabane», explique Sylvain Bonnier, surintendant – Mise en œuvre au projet Accessibilité du BPÉFM.

 

La station Mont-Royal avant les travaux.

Une structure sera construite à l’intérieur de l’édicule actuel avant sa démolition. Elle protégera les clients et l’accès aux escaliers qui mènent sous terre pendant qu’on construira le nouvel édicule. «Cette structure temporaire sera costaude, poursuit Sylvain, puisqu’elle supportera partiellement, pour le temps de sa démolition, le toit de l’édicule existant.» En effet, on démolira ce dernier en le découpant bloc (de béton) par bloc. Étant donné la lourdeur du béton, ce qui est en dessous devra être assez fort pour supporter ces poids temporaires, d’où le premier défi.

On construira d’abord un premier mur de fondation du nouvel édicule. Un édicule temporaire, adjacent à la structure actuelle, sera par la suite construit. Cet édicule reliera l’abri temporaire (cabane dans la cabane) à l’intérieur de l’édicule existant pour ainsi donner accès à la station. Une fois ce lien d’accès assuré, la démolition de l’édicule existant pourra se poursuivre.

Et pour relier le deuxième ascenseur…

La station Mont-Royal après les travaux.

Il faudra, là aussi, jouer d’ingéniosité. La voie passe sous la rue Berri. Un des quais se trouve à l’est de cette rue, sous un stationnement. Pour relier l’ascenseur de ce quai au reste de la station, on construira un tunnel de circulation pour la clientèle… au-dessus du tunnel de la voie. Donc, entre le tunnel du métro et la rue. Second défi.

«Comme on va construire au-dessus du tunnel du métro, il nous faudra renforcer la voûte, explique Étienne Germain, technicien – Projets au BPÉFM. On comprend que cette phase importante devra se faire hors de la période d’exploitation. On aura donc environ 2h30 par nuit pour faire ce travail. C’est la phase qui demandera le plus de temps.»

Au bout de 40 mois, après avoir excavé un stationnement voisin et une portion de la rue Berri, construit un nouvel édicule plus grand, relocalisé la loge au niveau de la rue et mis en service deux ascenseurs, on aura presque fait toute une montagne… avec une «nouvelle» station Mont-Royal.

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