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45 fois le tour de la Terre cet été!

 

Rangée du haut, de gauche à droite: Adil Essakali, Nancy St-Marc Dib, Sophie Lacasse, Kevin Beauséjour, Robert Dominguez, Angela Augustyniak, Tarik Berrahou, Gildas Clément et Izabel Maurice. Assis, de gauche à droite: Éric Desrosiers, Ryma Belmouloud et Aissatou Diasse.

Au métro, cet été, on prévoit que les trains parcourront pas moins de 1 836 000 kilomètres en 3156 tours sur nos quatre lignes. C’est l’équivalent de 45 fois le tour de la Terre. Pour offrir le service, on compte sur le travail de 384 opérateurs, 158 inspecteurs ou constables spéciaux, 411 agents de station et 215 préposés à l’entretien sanitaire. Comment avoir assez de personnel pour livrer le service? Une équipe d’experts de planification opérationnelle y voit.

La planification dans le sang

L’équipe de planification à l’exploitation du métro est composée d’une douzaine de personnes qui sont, on va se le dire, passionnées par leur métier. Des données, ils en consomment comme des assoiffés trouvant une source dans le désert. Nos collègues s’abreuvent à plusieurs sources de données : celles recueillies par la lecture des cartes OPUS, celles de la charge dans les trains Azur, des ventes en station, des différentes autorités organisatrices de transport collectif (AOT), de l’infonuagique. L’esprit bien nourri par toutes ces informations, nos collègues sont en mesure d’établir différents scénarios d’achalandage qui permettent de proposer des horaires de travail aux employés. Juste pour les opérateurs, cela veut dire les horaires quatre fois par année pour les cinq listes (le processus d’affectation qui offre les choix d’horaire et de lignes aux opérateurs).

Activités du métro : reflet du dynamisme de la ville

L’offre de service et les choix de travail sont planifiés en fonction des services de base, mais aussi des événements spéciaux et des travaux dans le métro. Par exemple, lors de la fermeture de la station Côte-Vertu, l’été dernier, le terminus était déplacé à la station du Collège. Il a fallu réviser l’offre de service, modifier l’horaire à la station Côte-Vertu et ajouter, notamment, des inspecteurs.

Une équipe soudée et, elle aussi, dynamique

Nous avons rencontré le chef de section, Éric Desrosiers, de même que trois analystes principaux. Sophie Lacasse témoigne du travail d’équipe : « Avant, il y avait une équipe de planification dans chaque direction. Pour un événement, chaque direction faisait sa recherche et sa planification. Le fait d’être regroupés nous évite de dédoubler nos activités. Ça nous apporte une meilleure synergie et aussi une appartenance à l’ensemble des activités du métro. » « La synergie est devenue tout un avantage surtout durant la pandémie, souligne Kevin Beauséjour. Il fallait ajuster l’offre au contexte sanitaire et aux mesures de distanciation physique en même temps qu’une baisse drastique de l’achalandage. » Entre autres impacts, il fallait prévoir davantage de personnel pour l’entretien sanitaire et moins d’opérateurs pour la conduite de trains. Aissatou Diasse précise : « On a dû faire preuve d’agilité en établissant rapidement plusieurs scénarios plausibles. » L’équipe a produit l’équivalent de la planification annuelle de trois ans en une année!

D’autres changements en vue

Après six vagues de COVID-19, Éric nous parle des défis récents relevés par son équipe, mais aussi de ceux à venir : « On a dû travailler avec les trois principaux paramètres suivants : la pandémie, la diminution de l’achalandage et la crise financière. Maintenant, avec l’arrivée de nouveaux modes de transport comme le REM de l’Ouest et les projets comme le SRB Pie IX et le prolongement de la ligne bleue, il nous faudra moduler nos scénarios. » Kevin renchérit : « On revient peu à peu à la normale sur le plan de l’achalandage, mais les habitudes d’achat des titres ont changé. » Sophie précise : « Les clients achètent plus de titres unitaires parce qu’ils ne se déplacent plus cinq jours par semaine. Donc, on les voit plus souvent à la loge. » Loin d’avoir l’air effrayés par la chose, nos collègues sont bien en selle et ne se laissent pas intimider par les contraintes. Au moment de l’entrevue, en mai, ils planchaient sur les listes de septembre. Aissatou conclut : « D’où la nécessité de faire preuve d’agilité et d’avoir une équipe transversale qui comprend bien la réalité de l’ensemble des activités d’exploitation du métro. »

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